Sport et concentration : l’apparition du Chessboxing
Imaginé par l’auteur de BD français Enki Bilal en 1992, le Chessboxing est devenu une discipline sportive à part entière dans les années 2000.
Mélange de boxe et d’échecs, le concept a de quoi étonner. Il séduit pourtant de plus en plus d’adeptes, notamment ceux qui souhaitent renforcer à la fois leurs capacités mentales et physiques.
Echecs et boxe !
Un esprit sain dans un corps sain : voilà en résumé ce que vous propose le Chessboxing. Dans ce sport peu commun, deux participants s’affrontent sur un ring sur lequel est également installée une table d’échecs. Se mêlent alors les deux disciplines, échecs et boxe anglaise, avec les règles officielles de chacune d’entre elles.
Un match de Chessboxing se joue en 11 rounds maximum durant lesquels les adversaires alternent 6 sessions d’échecs d’une durée de 4 minutes (en « blitz ») et 5 rounds de boxe de 3 minutes chacun. La partie s’interrompt lorsque le temps est écoulé, ou avant cela si un joueur fait « échec et mat » ou se retrouve KO. L’arbitre peut aussi décider de désigner un vainqueur à l’issue d’un des rounds de boxe.
En ce qui concerne l’équipement des chessboxeurs, ces derniers sont torses nus, vêtus comme des boxeurs, et portent un casque anti-bruits durant les rounds d’échecs.
Il existe aujourd’hui plus de 3000 licenciés de Chessboxing à travers le monde.
Un sport hybride qui mêle physique et stratégie
Si le Chessboxing a rapidement séduit, c’est en raison de son caractère hybride. Lors d’un match, les participants doivent aussi bien s’appuyer sur leurs capacités intellectuelles que sur leurs aptitudes physiques pour triompher. La discipline attire notamment de nombreux traders en Angleterre, habitués à jongler entre stratégie et maîtrise du stress. Il s’agit ici de garder son sang-froid et ses capacités d’analyse, même lorsque la tension est élevée.
Lors d’un match, les chessboxeurs doivent choisir entre deux options : se positionner en défense et tenter de parer les coups pour mettre ensuite la pression aux échecs, ou multiplier les attaques à la boxe pour déstabiliser l’adversaire et réduire ses capacités mentales. Quelque soit la tactique, les muscles ne suffiront pas : chacun des deux participants devra réfléchir pour trouver le point faible de l’autre et le pousser à défaite.
