2012 restera dans l’histoire du football comme une année charnière, riche en émotions, en exploits individuels et collectifs, et marquée par des statistiques mémorables. Des records battus aux performances européennes, en passant par les chiffres ahurissants des plus grandes stars, cette année a laissé une empreinte profonde dans l’univers du ballon rond. Décryptons l’année footballistique 2012 en chiffres, à travers les grandes compétitions, les joueurs marquants et les tendances observées dans les principales ligues du monde.
Organisé conjointement par la Pologne et l’Ukraine, l’Euro 2012 a consacré pour la troisième fois l’Espagne, qui avait remporté l’Euro 2008 et la Coupe du Monde 2010. Les hommes de Vicente del Bosque ont brillé en surclassant l’Italie 4-0 en finale, un score record pour une finale de championnat d’Europe.
Avec ce triplé historique Euro – Mondial – Euro, la Roja a inscrit son nom en lettres d’or dans l’histoire du football moderne.
La plus prestigieuse compétition européenne a vu Chelsea FC triompher pour la première fois en Ligue des champions. Sous la direction de Roberto Di Matteo, les Londoniens ont éliminé Naples, Benfica, Barcelone et enfin le Bayern Munich en finale.
La finale, jouée à l’Allianz Arena, s’est décantée aux tirs au but après un score de 1-1. Didier Drogba, qui a égalisé de la tête à la 88e minute, a marqué le penalty décisif.
Quelques chiffres clés :
Ce triomphe illustre à quel point la résilience peut payer dans les phases à élimination directe. Chelsea est ainsi devenu le cinquième club anglais à gagner la C1.
2012 est indissociable de l’exploit de Lionel Messi. Le prodige argentin du FC Barcelone a battu un record vieux de 40 ans, celui du nombre de buts inscrits en une seule année civile.
Chiffres impressionnants :
Messi a ainsi pulvérisé le record de Gerd Müller, qui avait inscrit 85 buts en 1972. Une performance qui lui a valu son quatrième Ballon d’Or consécutif, un autre record inégalé à l’époque.
Si Messi a survolé les débats, d’autres attaquants ont également brillé par leur régularité et leur efficacité :
Ces statistiques soulignent une tendance forte : l’individualisation du succès via des chiffres toujours plus impressionnants.
La saison 2011-2012 de Liga restera celle de tous les records, avec un Real Madrid titanesque qui a terminé champion avec 100 points — une barre jamais atteinte auparavant.
Le Real a marqué 121 buts en 38 matchs, soit une moyenne de 3,18 buts par match. José Mourinho, alors entraîneur, a été encensé pour cette efficacité offensive. Cristiano Ronaldo a également inscrit 46 buts en championnat, restant toutefois derrière Lionel Messi et ses 50 buts.
La Premier League a offert un des scénarios les plus haletants de son histoire. Manchester City a remporté le titre lors de la dernière journée, grâce à un but d’Agüero à la 94e minute contre QPR, devançant Manchester United à la différence de buts.
Quelques données marquantes :
Ce titre symbolise l’émergence de City comme une force incontournable en Angleterre et en Europe.
En France, 2012 marque l’année où le Paris Saint-Germain, racheté par QSI (Qatar Sports Investments), amorce un changement de dimension. Si Montpellier a été sacré champion pour la première fois de son histoire, le PSG a préparé le terrain pour sa future domination :
Bien que battu au classement par Montpellier (82 points contre 79), le PSG a clairement émergé comme le prétendant sérieux au titre, ce qu’il confirmera dès 2013.
Au-delà des performances sportives, 2012 a été une année de transition dans la manière dont le football est consommé et analysé. L’explosion des réseaux sociaux a rendu les statistiques et les records immédiatement partagés, discutés et critiqués à une échelle planétaire.
L’Euro 2012 a attiré en moyenne 150 millions de téléspectateurs par match. La finale Espagne-Italie a culminé à plus de 300 millions d’audience mondiale, confirmant l’attrait croissant du football européen.
En termes d’affluence dans les stades :
Ces chiffres attestent d’une croissance continue de la popularité du football malgré la morosité économique globale de l’époque.
2012 a été marquée par une forte inflation sur le marché des transferts. Parmi les plus gros mouvements :
La montée en puissance des clubs soutenus par des groupes financiers (Chelsea, PSG, Manchester City) a modifié l’équilibre du pouvoir dans le football mondial. Cette tendance s’est accélérée en 2012, posant les bases d’un nouveau paradigme économique.