Le football italien continue de faire vibrer les passionnés avec une saison 2023-2024 pleine de rebondissements et d’enjeux majeurs pour les clubs du championnat de Série A. Pendant que certains historiques tentent de revenir au sommet, d’autres profitent d’un changement de dynamique pour s’installer durablement dans la course à l’Europe. Entre performances sportives, mouvements sur le marché des transferts et tensions extra-sportives, voici un tour d’horizon complet de l’actualité récente de la Série A.
Avec une première partie de saison impressionnante, l’Inter Milan semble déterminé à reconquérir le Scudetto. Sous la houlette de Simone Inzaghi, les Nerazzurri affichent une régularité défensive et offensive remarquable.
Le duo Lautaro Martínez – Marcus Thuram fonctionne à merveille, tandis que l’effectif, renforcé cet été par des arrivées stratégiques comme Pavard ou Frattesi, montre une profondeur importante.
L’AC Milan alterne les bonnes et les mauvaises performances en ce début d’année. Si les Rossoneri restent dans la course au podium, la stabilité laisse à désirer. Le club a tenté un pari cet été en recrutant des profils offensifs tels que Christian Pulisic, Samuel Chukwueze ou Luka Jović, avec des résultats en demi-teinte.
Le secteur défensif est le point faible, malgré un Mike Maignan décisif. Les blessures fréquentes de joueurs clés comme Tomori ou Bennacer ont limité les choix de Stefano Pioli.
À peine un an après son triomphe, le Napoli semble traverser une mini-crise. Le départ de Luciano Spalletti semble avoir laissé un vide difficile à combler. Les tensions entre le président Aurelio De Laurentiis et certains cadres du vestiaire, à l’image de Victor Osimhen, ont également impacté l’esprit de groupe.
Naples reste cependant dangereux, avec des talents comme Kvaratskhelia toujours capables de faire la différence, mais leur irrégularité compromet leurs ambitions sur la scène nationale comme européenne.
Le travail de Thiago Motta à Bologne est unanimement salué. Avec un style de jeu basé sur la possession, la fluidité et la verticalité, le club émilien s’est imposé comme une formation redoutable, capable de tenir tête aux grands.
Des jeunes comme Joshua Zirkzee ou Lewis Ferguson se révèlent, tandis que la stabilité défensive offerte par Lucumí et Posch donne à l’équipe une assise solide. Avec une position dans le top 7, Bologne est un sérieux candidat aux places européennes.
Porté par la vision de l’ex-président du Milan, Silvio Berlusconi, Monza poursuit son envol en Serie A. Piloté par Raffaele Palladino, le club lombard séduit par son organisation tactique et sa capacité à surprendre les gros bras.
Bien que manquant parfois d’expérience dans les moments clés, l’équipe affiche un style de jeu cohérent et discipliné, s’appuyant sur des éléments confirmés (Colpani, Pessina) et des paris réussis comme Dany Mota.
Contrairement aux années fastes, les clubs de Série A privilégient désormais les ajustements ciblés au mercato d’hiver. Les moyens financiers étant limités, la majorité des mouvements visent à renforcer la profondeur d’effectif ou à combler des carences spécifiques.
Quelques transferts notables incluent :
Le football italien, longtemps critiqué pour ne pas faire confiance à ses jeunes, change de cap progressivement. De plus en plus de joueurs issus du vivier national sont mis en avant, notamment en réponse à la politique de limitation des investissements étrangers imposée par la FIGC.
Le cas de Fabiano Parisi (Fiorentina) ou Gianluca Scamacca (Atalanta) montre que même les clubs de milieu de tableau cherchent à bâtir sur la durée. La Juventus, sous les ordres d’Allegri, donne également du temps de jeu à des jeunes comme Iling-Junior et Fagioli, malgré les pressions du haut de tableau.
Une série de controverses a ravivé le débat autour du VAR en Série A. Plusieurs décisions jugées incohérentes ont affecté des matches clés, parmi lesquels l’annulation d’un but de Vlahović contre Milan ou le pénalty contesté accordé à la Roma contre Lecce.
La FIGC promet une modernisation du protocole VAR pour davantage de clarté et de communication sur les décisions, tandis que les arbitres italiens font appel à davantage d’assistance technologique. L’objectif est de restaurer la confiance entre les clubs, les supporters et l’institution arbitrale.
Face aux difficultés financières croissantes, plusieurs clubs sont sous surveillance financière stricte. Certains, comme la Sampdoria en Serie B, ont vu leur avenir incertain à cause d’un déficit structurel lourd.
En Série A, la Juventus, suite à l’affaire des plus-values, reste scrutée attentivement. Ces contrôles renforcés par l’UEFA et la FIGC visent à garantir la pérennité économique du modèle italien, tout en encourageant des politiques de gestion à long terme.
Pour en savoir plus sur l’arbitrage dans le football italien, vous pouvez consulter les ressources de la FIGC, l’instance dirigeante du football italien.